mercredi 14.09.2011
Le 25 août 2008, un contrôle de l'office national de la chasse et de la faune sauvage a lieu à Nausicaa. Trois procès verbaux y sont dressés pour la détention illégale de 3 boas Sanzinia Madagascariensis.
C'est une affaire difficile à démêler qui s'est tenue mercredi 7 septembre au tribunal de Grande instance de Boulogne-sur-Mer. Les juges ont entendu les prévenus (Guillaume Laue et Laurent Lejeune) ainsi que les témoins (Stéphane Hénard et la directrice de Laurent Lejeune) mais rendront leur verdict dans 15 jours.
Pas de papier ni de puce
Pour son exposition temporaire sur Madagascar, Nausicaa cherchait à se procurer des boas Sanzinia Madagascariensis, une espèce protégée.
Courant juin 2008, le responsable aquariologie de Nausicaa, Stéphane Hénard, pour le compte de Nausicaa et sur recommandation de Laurent Lejeune, trouve en la personne de Guillaume Laue, le fournisseur de 3 boas Sanzinia. Ils seront achetés et reçus à Nausicaa le 27 juin 2008 à 10h20.
Laurent Lejeune, 40 ans, est responsable de la faune sauvage captive à la DDPP de la préfecture du Pas-de-Calais.
Guillaume Laue, est quant à lui passionné de reptiles. A 38 ans, il a tenu dans le passé une boutique spécialisée dans la vente de reptiles en Charente-Maritime. En difficulté financière, l'homme cherchait à confier ses boas à un établissement spécialisé. C'est donc pour vente non autorisée d'animal non domestique que Guillaume Laue s'est retrouvé à la barre et pour complicité que Laurent Lejeune s'y est retrouvé également.
Entendu comme témoin, Stéphane Hénard expliquera « s'être occupé en priorité de la santé des boas avant de s'apercevoir une semaine plus tard que les papiers d'identification étaient périmés et que les animaux n'étaient pas pucés ».
Un concours de circonstances ralentira la régularisation des boas.
Guillaume Laue explique qu'il savait que la vente était interdite mais qu'il n'avait pas le choix : « C'était pour assurer leur survie.
» Aujourd'hui, tout est en règle. Les papiers des boas sont mis à jour et ils sont même pucés. Le procureur a requis à l'encontre des prévenus 2000 euros d'amende dont 1000 euros de sursis.
La délibération sera connue prochainement.
source la semaine du boulonnais